Pourquoi mon enfant est-il pot de colle ? Proposition de réponse…

Minipuce est une enfant pot de colle. Très fusionnelle avec moi, j’ai parfois beaucoup de mal à quitter la pièce dans laquelle je me trouve avec elle sans qu’elle ne se mette à hurler « maman » d’un air affolé. 
Parfois, cette relation m’étouffe. Elle veut toujours que je la porte ou que je la regarde, que je sois près d’elle, que je fasse des activités avec elle. J’ai parfois beaucoup de mal à vaquer à mes occupations dans craindre ses plaintes ou ses pleurs. 
J’en suis venue à fantasmer sur ces enfants qui « font leur vie », qui s’amusent sans que leur mère ne soit à proximité. 
Ne sachant véritablement expliquer ce comportement, j’ai mis son attitude sur le compte de son caractère et de sa date de naissance. 

Que l’on y croit ou non, j’ai d’abord trouvé une explication dans l’astrologie. Son thème astral m’a permis de découvrir que Minipuce avait besoin de contacts, de reconnaissance, d’attention et de disponibilité. Autrement dit Mademoiselle aurait besoin d’avoir du monde autour d’elle pour se sentir bien. Avec ça, on est arrangés tiens…

Mais j’ai eu une autre explication récemment. Sur les conseils d’une de mes lectrices que je connais un peu également dans « la vraie vie », je suis allée voir une ostéopathe orientée dans la sphère gynécologique (j’en parlerais plus précisément dans un futur article). Outre ses qualités dans la pratique de l’ostéopathie, elle est également très psychologue. Les deux activités étant finalement très liées. 
Je lui ai décrit mon accouchement. Un véritable cauchemar dans mes souvenirs, un accouchement déclenché plus de 24 heures après la perte des eaux, un accouchement qui aboutira finalement 48 heures après la rupture de la fameuse poche des eaux. Le déclenchement par gel a généré des contractions insupportables (il paraîtrait que ces contractions soient plus violentes que les contractions naturelles) qui m’ont véritablement fait souffrir. La péridurale n’a pu m’être posée au moment propice. J’ai du attendre deux heures supplémentaires avant d’en bénéficier ajoutant un peu plus de stress à mon accouchement. 
Puis, quand elle fut enfin posée, la libération est arrivée, coupant mon corps en deux. Je sentais le haut de mon corps mais le bas, à partir du bassin, n’était plus vraiment mien. Ainsi, quand Minipuce est arrivée j’ai été assez surprise. Même si j’avais poussé pour l’expulser, je ne l’ai pas sentie passer. Ainsi, quand on l’a posée  sur mon ventre, j’ai eu comme un mouvement de recul. Ce bébé, je ne l’ai pas reconnu comme étant le mien. Cela peut expliquer aussi le fait que j’ai mis beaucoup de temps avant de ressentir de l’amour pour ma fille. 
De son côté, ma fille a également été coupée de mon contact interne créant un stress chez elle du même coup. Cette rupture aurait fait des dégâts psychologiques aussi bien chez moi que chez elle. Ces dégâts n’ont été qu’en partie réparés. Les siens, surtout, sont restés à leur état initial. Ils seraient à l’origine de son besoin de contact quasi permanent avec moi. Elle aurait gardé en elle la peur de se retrouver â nouveau séparée de moi. Et puis il y a cet amour vis à vis d’elle qui me manquait pendant ses premières semaines de vie. Ce non-amour involontaire, elle a du le ressentir d’où, encore, son besoin de se coller à moi.  

D’après ce médecin, il faut aujourd’hui mettre ces choses au clair avec ma fille. À 21 mois, elle peut comprendre. Je dois, selon elle, expliquer comment s’est passé mon accouchement, ce que j’ai ressenti pendant et après. Je dois lui affirmer mon amour présent et futur, lui assurant de toujours être là pour elle avec tout l’amour que cela génère.

Pensez-vous que cette explication se tient ? Croyez vous qu’il existe un lien entre le déroulement d’un accouchement / sa suite et les relations internes à la relation que l’on construit avec un enfant ?

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