La véritable histoire de la rentrée de Léna

Vendredi dernier, je vous rapportais fièrement le déroulé de la rentrée des filles. Emma, craintive, n’osant même pas retrouver ses copines dans cette école qu’elle connaît pourtant bien maintenant…

Léna, ingrate, ne daignant pas nous adresser le moindre regard, nous accordant difficilement un bisou avant notre départ… Nous, parents étonnés et rassurés par sa réaction…
Mais rien ne s’est réellement passé comme ça.  Aujourd’hui, je vous conte la véritable histoire de la rentrée de Léna.

Les faits nous ont été rapportés par la maîtresse et une amie le lendemain.

Après notre départ, ça s’est gâté. Tandis qu’elle semblait prête à affronter l’école, Léna s’est finalement décomposée peu de temps après que nous soyons partis. Je crois qu’elle a réalisé que nous ne restions finalement pas. Et, visiblement, elle n’y était pas préparée. Jusque là, à chaque fois que nous franchissions la porte de l’école, elle y repassait avec nous peu de temps après avoir récupéré Emma. Pensait-elle que cela en serait ainsi bien qu’elle n’aille plus à la crèche ?

Toujours est-il qu’elle s’est mise à pleurer. Je sais qu’elle a été menée vers sa grande sœur, pas plus assurée, durant la récréation pour un câlin salvateur… Mais, cela n’a vraisemblablement pas suffit puisque, si j’ai bien compris, elle a encore pleuré à plusieurs reprises.
Moi, j’étais loin de me douter de tout ça. Je l’imaginais comme un coq en patte dans sa nouvelle classe.

Le soir, quand j’ai retrouvé les poulettes, elles avaient le sourire. Bien sûr, Emma m’a rapporté qu’elle avait dû câliner sa sœur qui pleurait mais moi, bêtement, j’ai cru que ça avait été l’histoire d’un coup de mou de matinée.

Le lendemain, vendredi, c’est moi qui ai menées les filles à l’école.

Dépôt d’Emma : parfait. Dépôt de Léna : l’horreur.

Sur le chemin de l’école, elle m’a glissé qu’elle ne voulait pas aller à l’école. Mais moi j’ai pris ça à la légère et je ne me doutais pas de la tournure qu’allaient prendre les choses…
Quand j’ai pénétré dans sa classe avec elle, ça s’est sérieusement gâté. C’est là que sa maîtresse m’a annoncé que la journée de la veille n’avait pas été terrible pour Léna…
S’est en suivi des grimaces et des pleurs d’une petite fille qui n’était vraiment pas décidée à me laisser partir ni même à rester dans cette classe qu’elle voyait maintenant avant beaucoup moins d’attrait qu’auparavent.

J’ai eu beau tenter de la consoler, lui glisser des mots doux, lui parler de sa sœur qui n’est jamais loin… Rien n’y a faisait. Elle pleurait… Je ne sais même pas si elle entendait mes mots tant ses pleurs étaient prononcés.

Le cœur déchiré, j’ai dû la laisser dans les bras de sa gentille ATSEM qui m’invitait à partir en disant qu’elle avait l’habitude.
J’ai les larmes aux yeux en écrivant ces mots. Cela me fait mal de la voir autant souffrir alors qu’elle adorait aller à la crèche et qu’elle souhaitait vraiment aller à l’école…
Je suis triste pour elle… Je sais ce que c’est de ne pas vouloir aller quelque part et y être forcée…
Ce matin, c’est papa qui s’y est collé et ça a encore été dur pour Léna… elle qui a passé son week-end à nous dire qu’elle ne voulait pas aller à l’école.

Finalement, ça avait été trop facile pour Emma,  nous n’étions pas habitués à cette situation…

A présent, nous devons trouver les mots pour la rassurer et l’aider à apprécier aller à l’école… Au moins un peu…

Si vous avez des conseils, je suis plus que preneuse !

Léna porte une jolie blouse Sergent Major

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