Quand j’ai pris la décision de faire une ligature des trompes, j’avais 41 ans et mes deux merveilleuses filles. Pour moi, l’idée d’agrandir la famille ne faisait plus sens. Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager mon expérience, le parcours médical et les raisons qui m’ont poussée à franchir ce pas.

Une décision réfléchie
L’idée a mûrie petit à petit dans ma tête. À 41 ans, et deux enfants, je ne m’imaginais plus avoir de bébé. Je considérais cela irraisonnable aussi bien pour moi que pour l’enfant qui aurait pu naître. Au delà de ça, j’avais fait le tour des méthodes contraceptives et je n’avais plus envie de prendre des hormones ou de devoir me préoccuper de mes périodes d’ovulation ou, même de devoir utiliser des préservatifs dans ma petite vie rangée. Avoir recours à cette méthode a été pour moi une sorte de libération… Oui, je me suis sentie libérée du poids mental de la contraception… Un poid qui pèse encore lourd dans l’esprit de beaucoup de femmes.
Une décision soutenue et accompagnée
J’en ai donc parlé à ma gynécologue qui m’a écoutée sans jugement et m’a expliqué toutes les conséquences de cet acte. En effet, la ligature des trompes est une décision définitive et non réversible. Les praticiens ont pour obligation d’en parler clairement à leurs patientes de manière à leur exposer de la façon la plus simple possible les conséquences de cette méthode radicale de contraception. Pour avoir recours à la ligature des trompes, il faut être sûr de son choix de ne plus vouloir désirer de grossesse. Pour moi, le choix était déjà fait depuis des mois et cela me semblait évident.
Dans cette nouvelle étape de ma vie, j’ai eu de la chance de tomber sur une gynécologue bienveillante qui a respecté mon choix et qui l’a même, d’une certaine façon, validé. Je m’estime chanceuse car je sais que beaucoup de femmes sont encore confrontées à des tentatives de dissuasion de la part de leur gynécologue.
Si vous hésitez ou souhaitez en savoir plus, je vous invite à consulter des sources fiables comme le site de l’Assurance Maladie ou le planning familial.
Les étapes avant l’opération de la ligature des trompes
Une fois la décision prise, il faut respecter un certain déroulé. On n’arrive pas chez son gynéco en espérant être ligaturée le lendemain ! Avant de pouvoir passer en chirurgie, il y a un calendrier précis à respecter. Voici les grandes étapes que j’ai traversées :
Premier rendez-vous : j’ai exprimé mon souhait à ma gynécologue qui m’a expliqué le processus et les conséquences. Ce rendez-vous est essentiel pour poser toutes les questions.
Période de réflexion obligatoire : la loi impose un délai de réflexion de 4 mois. Cela permet de mûrir sa décision en toute sérénité.
Deuxième rendez-vous avec le gynécologue : pour confirmer ma décision et planifier l’opération. C’est aussi l’occasion de revoir toutes les informations pratiques. C’est à ce moment là qu’une date d’opération peut être convenue.
L’opération et le réveil
La ligature des trompes est une intervention chirurgicale qui se fait sous anesthésie générale et en ambulatoire. Voici comment cela s’est passé pour moi :
Le jour J : je suis arrivée à la clinique / hôpital à jeun, un peu stressée mais sûre de ma. L’équipe m’a accueillie avec douceur.
Pendant l’opération : sous anesthésie, le chirurgien a accédé à mes trompes par cœlioscopie (une technique avec de petites incisions). Cela fait quatre petites cicatrices, une de chaque côté du bas ventre, une autre au niveau du pubis et, enfin, une dernière dans le nombril. C’est très discret et cela devient quasiment invisible au bout de quelques mois si l’on veille à protéger la zone du soleil durant la période estivale et durant une année environ.
Le réveil : tout s’est bien passé. Je me suis sentie un fatiguée par l’anesthésie…mais voyons le bon côté des choses, cela m’a permis de faire un bon gros dodo pour une fois ! Côté douleurs, elles ont été plutôt légères, mais rien d’insurmontable.
Retour à la maison : pour rentrer, il faut prévoir une personne pour être raccompagnée. C’est indispensable, car on ne peut pas conduire après une anesthésie.
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Et maintenant ?
Aujourd’hui, je ne regrette rien. Cette décision m’a permis de tourner une page avec sérénité et de me concentrer sur ma vie de famille et mes projets.
Et vous, avez-vous déjà envisagé une telle démarche ou ça vous semble encore loin de vos préoccupations ?
N’hésitez pas à partager votre avis ou vos expériences dans les commentaires.
2 comments
Ahhhh la ligature ! Ça fait 5 ans que je souhaite la faire! J’ai 37 ans, le gyneco n’était pas chaud-chaud pour faire l’intervention. Donc nous sommes partis sur le stérilet que j’ai depuis 5 ans. En janvier, je lui ai fait part de ma volonté de me faire ligaturer, mais il eprouve des réticences pour effectuer l’opération à cause de ma graisse abdominale… manifestement la coelioscopie n’est pas hyper compatible avec mon obésité. Je me retrouve désemparée quant à cela. En tous cas, je suis contente que tu le vives bien, ça m’encourage à y croire.
Merci à toi
As-tu essayé d’avoir l’avis d’autres médecins ou de témoignages de femmes dans ta situation ?