Ce matin, j’ai repris le chemin du travail après une bonne grosse semaine de congés. Cette semaine a été pour moi l’occasion de souffler un peu, de me reposer, de me tenir à distance de mon travail, de la blogosphère, de la vie tumultueuse parisienne… J’avais besoin de ce repos car il faut bien le dire : je suis complètement épuisée.
Je pensais rentrer requinquée mais j’ai l’air aussi fatiguée qu’avant mon départ.
Les cernes sous les yeux, j’ai repris le chemin du travail, en traînant les pieds…
Cette semaine, pourtant, je me suis reposée. Minipuce, couchée plus tard chaque soir, se levait également plus tard chaque matin, me laissant ainsi doucement émerger de nombreuses douces nuits. Mais voilà, les vacances chez beau-papa et belle-maman terminées, il a bien fallu penser à rentrer et à reprendre le chemin de la maison.
Le cœur au bord des lèvres, à l’arrière de la voiture, je surveillais d’un œil distrait la miss Vomito assise à mes côtés, prête à dégainer un sac salvateur et sauveur tandis que l’Homme conduisait notre charrette à moteur, dans la grisaille et la pluie.
Le chemin s’est déroulé sous nos roues sans encombre mais, à deux minutes à peine de l’arrivée, ce qui n’était pas arrivé arriva : Mademoiselle Vomito eut des choses à nous communiquer tandis qu’elle poussait frénétiquement le sac que je lui tendais, pendant que je lui hurlais dessus pour qu’elle le garde à proximité de sa bouche…
Une arrivée fracassante : bienvenue à la maison, Welcome to Paris !
La fin de journée a suivi son cours entre nettoyage de Minipuce, rangement des bagages et rangement des courses reçues après notre arrivée. Un peu triste de retrouver mon foyer, un foyer que j’associe finalement à des choses que je n’apprécie pas vraiment…
La nuit s’est écoulée. Les dents serrées, je me suis réveillée. Il était 4 h 30 ce matin. Il m’était alors impossible de trouver le sommeil malgré ma fatigue. Alors, quand le réveil a sonné à 6 h 45, je n’ai eu d’autre choix de la prendre avec moi et de me lever, réalisant que je fais beaucoup de choses qui ne me correspondent pas, que je ne suis pas moi-même.
Je mens.
Je mens à mon entourage, à mon chéri, à ma famille, à moi-même… Je ne dis pas la vérité, je fais ce que je dois faire… Je dis ce que l’on veut bien entendre, je ne fais pas ce que je voudrais faire… Je ne sais d’ailleurs même pas ce qui me conviendrait vraiment. Je sais seulement que ce que je fais ne me convient pas.
Et pourtant…
Et pourtant, je devrais être heureuse, n’est-ce pas ? J’ai un « presque-mari », une adorable petite fille, deux chats charmants, un travail, une situation financière satisfaisante. Je ne suis pas à plaindre. Pour autant, je ne suis pas épanouie.
Mon travail ne me ressemble pas.
Mon comportement est bien trop souvent bridé.
Je me tais. Je ne m’exprime pas.
Je me cache, je me pose mille questions… je souffre en silence pendant que le monde continue de tourner toujours trop vite pour moi.
Je suis une petite femme aimante qui se plie à la volonté du mâle presque sans broncher, une fifille à sa maman qui s’énerve après elle mais qui n’ose rien lui dire, une maman imparfaite qui veut toujours montrer le bon exemple à sa fille… je joue des rôles.
Et s’ils savaient tous qui je suis en réalité ? Et si moi-même je savais qui j’étais ? Ma seule certitude est la suivante : je ne suis pas spontanée, je ne suis pas qui je suis réellement.
Dans un monde basé sur les apparences, je joue le jeu et je montre à mon « public » ce qu’il veut bien voir, pour rester dans les clous, pour ne pas dépasser les limites, pour rester dans « le droit chemin », pour ne pas choquer ou ne pas décevoir mais, au final, je me perds…
Je ne sais pas qui je suis, où je vais, où je voudrais être, comment même je voudrais être…
Avez-vous déjà eu ce sentiment de ne pas savoir qui vous êtes ?
8 comments
Oui.
Oui, j’ai déjà eu ce sentiment de ne pas savoir qui je suis, et je pense que tu dois te sentir très malheureuse, si triste au fond de toi. Ton esprit doit être flou, avancer dans le noir, à
tâtons.
Je te conseille vivement de voir quelqu’un : un coach ou un psy. Moi j’ai vu un psy à une époque où j’étais très très très mal. Elle m’a beaucoup aidée, et aujourd’hui encore, ce qui s’es passé
dans son bureau continuer d’évoluer en moi…
Hello,
Je pense qu’on est tous un peu comme ca, plus ou moins en tout cas.
on ne peut pas toujours faire le travaille qu’on a reellement envie, ni meme etre comme on le souhaite; La vie en general nous bride, car c’est toujorus mieux quand on est dans les cases, comme
tout le monde.
Perso je me bats un peu contre ca, je deteste etre un mouton …
Mais quand on est maman et la maison c’est pas toujours possible.
Et pour rompre tout ca, je fais des petits truc qui me font plaisir et qui je sais ne plairont pas a tous. Comme me teindre les cheveux (le bout) en fushia ou violet, me faire des nail art pas du
tout discret, mettre des vetements qui me plaisent, vouloir me tatouer envers et contre tous, etc …
Des petits plus pour montrer qui je suis, pour sortir des sentiers battu.
et aussi j’ai accepter un boulot de 2 mois sur Paris (alors que 3h de transport par jour) parceque je sais que je vais adorer ca ^^
J’espere que tu trouvera ce qui peut te faire plaisir, petit a petit te retrouver.
je suis sur la si tu as besoin d’en parler
bises
Oh que oui…
Je suis de tout coeur avec toi… J’espère que tu as des gens à qui parler, qui pourront être de bons conseils pour t’aider ♣
Ton post ne m’a pas vraiment étonné. Je ne te connais pas, sauf à travers ce que tu écris sur ce blog, pourtant, depuis que je le lis, je sens comme un mal être profond dissimulé sous tes
articles. c’est bien d’écouter cette petite voix qui dit « au secours, ça ne va pas », et je t’encourage à tout faire pour que ça change.
Je vis ça en ce moment, en fait, depuis plusieurs mois, et je bataille ferme pour garder la tête hors de l’eau.
Ce qui m’aide, c’est les magnifiques messages de Marie-Pier Charron « Matins Magiques » : http://www.matinmagique.com/
que je lis depuis maintenant 2 ans, et plus particulièrement son cours de magie sur une année (qu’elle propose aux abonnés de longues dâtes).J’ai commencé à suivre le cours de magie au mois de
mars, c’est très intensif, il y a les modules, puis les exercices pratiques, les visualisations, les téléconférences…
tout ça avec légereté, et en douceur. Depuis, je sens déjà le changement en moi, je sens le souffle de la vie qui me traverse à nouveau, c’est hésitant, mais c’est bel et bien là… ! il y a du
chemin, mais TOUT EST POSSIBLE !
Bon courage en tout cas
J’ai com-mencé un com… puis j’ai com-tinué mon com… puis com-me je suis moi, je ne me suis plus arrêté. Plutôt que de faire buguer tes lecteurs et trices, j’ai décidé de le mettre en article.
Vous pouvez le lire ICI !
LeMâle de Mère
Ton article me parle une fois de plus…
Je suis également dans une periode de grande reflexion, tout a commencé au moment ou l’homme m’a parlé de son souhait d’avoir un bébé deuz ! ( nos filles ont le même age )
J’avais beau retourné la question dans tous les sens, je ne comprends pas pourquoi l’envie ne m’envahie pas a mon tour. Comment l’expliquer, comment lui dire ?
Moi qui aime tant les enfants, j’en ai même fait mon métier..
Ma fille me comble, tout roule… mais pourquoi dont l’envie ne revient elle pas ?
En y reflechissant bien, je pense me mentir tout comme toi face a ma vie actuelle.
tes mots me parles, une femme discrète, qui tente de passer partout sans se montrer, qui tente de laisser bonne impression !! qui se cache derrière bien des choses au risque de
me mentir moi même…
Cette vie ne ressemble pas en tout point a celle que j’aurai souhaité avoir.
Que faire ? comment y parvenir ? cela implique t’il de grand changement ? y suis-je prête ? Que se cache t »il de si terrible derrière tout ça pour que je n’ose pas l’affronter ?
Je crois le savoir mais il est bien plus facile de fermer les yeux et de continuer ainsi mon chemin qui n’est pas si terrible a vivre, au contraire !
Comme toi j’ai un presque mari, un amour de fille, un appart, deux chats et tout le tralala..
Mais il me manque un quelque chose….
Dans tous les cas, oser affronter mes questionnements ou bien continuer a avancer sans reflechir voiçi le dileme du moment.
Mon coeur bat très fort en lisant ton article… Je t’envoie un mail, bisous !
Bonsoir,
Je lis ton message les larmes aux yeux, car je me sens moi aussi tellement mal depuis plusieurs mois (ça va faire un an..)
Je ne sais plus où j’en suis, je ne veux plus la même chose, je suis tout simplement malheureuse, pourtant sans raison. J’ai moi aussi un presque mari, trois enfants en bonne santé, une situation
correcte, nous avons un toit… Mais je déprime, je pleure en cachette, car ni mon copain, ni ma famille ne comprenne.
On me dit d’aller voir un psy, mais j’ai pas envie, je ne sais même pas quoi dire. J’ai envie de liberté, d’être loin, seule, de m’amuser, de changer ma vie, mon passé… Pourtant cette vie là,
je l’ai désiré, je l’ai voulu. J’adore mes enfants, mais je sature de toutes ces responsabilités.
J’ai comme toi été une gentille petite fille, obéissante qui a toujours fait ce qu’on attendait de moi, sans vivre pour moi. J’ai l’impression d’avoir un étau qui se ressere autour de moi, que je
suis prise au piège.
Je dois accepter ma vie, ne pas regarder en arrière, ne pas regarder les autres qui semblent toujours plus heureux que moi.
J’espère que tu vas aller mieux, dans les commentaires, les personnes conseillent d’en parler à quelqu’un, je pense que c’est une bonne idée. Il faut sauter le pas.
Accroche toi à ce que tu aimes, cela va t’aider.
Je te souhaite beaucoup de courage.
Et merci d’écrire et de décrire aussi bien ce que beaucoup ressentent.
Affectueusement.
Lulu