
Ulysse, je l’aime bien mais, avouons-le, au début, il ne faisait pas grand chose d’intéressant. Et même, il était plutôt pénible. Alors les mamans qui clament que les premiers mois sont géniaux […] ça m’étonne, voire ça me rend méfiante. […] Et il n’était pas mignon : c’était un nouveau-né, rien de plus qu’une petite boule fripée. Evidemment, comme je l’avais attendu neuf mois, j’étais assez contente qu’il soit là. […] Quant à l’adorer… Je ne le connaissais pas depuis assez longtemps. […]
Aujourd’hui qu’on a fait connaissance, je l’avoue, je suis devenue sa première groupie.
Source : Extrait du livre Mauvaises mères !
de Emma DEFAUD, Nadia DAAM et Johana SABROUX
Pour ma seconde participation aux Vendredis Intellos de Mme Déjantée, j’ai pensé aborder le thème de l’amour maternel. C’est en lisant Mauvaises mères ! que j’ai repensé à mes sentiments vis à vis de Minipuce au début de notre cohabitation. J’en parlais là.
Aujourd’hui, mon amour pour ma fille est énorme. Je ne pourrais plus me passer d’elle. Elle fait partie de ma vie, quasiment partie de moi, je l’aime comme si je l’avais toujours aimée, comme si elle avait toujours été là et je sais que je ferais toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’elle soit heureuse et en bonne santé.
Mais pourtant, au début, ce n’était pas gagné. Quand je l’ai découverte, je le dis haut et fort, je n’ai rien ressenti d’autre que du soulagement. Mon accouchement avait été si long que je n’attendais plus que la délivrance. L’interne venait de poser mon bébé sur mon ventre et la sensation que j’avais alors était étrange, voire désagréable. J’ai ressenti cette boule toute chaude et visqueuse se poser sur moi comme un boucher aurait posé un morceau de viande sur son étale. Oui, l’image est affreuse mais c’est ce que j’ai ressenti.
Et puis j’ai regardé ma petite fille dont je ne voyais pas grand chose de là où je l’observais : un crâne, quelques cheveux, un bout de nez… ses doigts… des doigts fins aux ongles rosés comme s’ils avaient été vernis pour l’occasion.
Ce bébé, je ne l’ai pas aimé tout de suite. Au début, il m’agaçait même. Il me bouffait mes nuits (mes bouts de sein aussi…), mon moral, mon énergie, mon optimisme…
Peu à peu, j’ai appris à la connaître et tout a été bouleversé. Mon coeur s’est mis à battre pour elle et maintenant je l’aime de tout mon être.
Quand on est enceinte, on lit des tas de choses, on nous briffe sur un nombre considérable de sujets, on se pose des tonnes de questions mais une chose est certaine, jamais on ne se demande jamais si on aimera son enfant… parce que cela va de soi ! Un bébé, surtout quand c’est le sien, on l’aime. Un point c’est tout. Mais dans la réalité ?
J’ai beau chercher sur le net, aucun article ne fait allusion au sujet et pourtant, les forums sont inondés par des appels au secours de mamans qui ne parviennent pas à aimer leur bébé !
Apprivoiser son enfant n’est pas forcément une chose aisée. Cela demande parfois un certain travail psychologique. Et, je crois, que bon nombre de femmes sont confrontées à cela sans oser l’avouer car cela serait mal perçu par l’entourage qui ne « comprendrait pas »… et ce serait passer pour une mauvaise mère, une mère indigne !
Et pour vous, l’amour maternel a-t-il été spontané ou vous a-t-il fallu du temps pour le connaître ?
10 comments
Bein, je n’ai pas d’expérience à raconter pour l’instant. En tout cas, ton article m’a fait rire et tu m’as donné l’envie de lire « Mères indignes ».
Je pense que je vais faire un tour en librairie !
Bonne journée, bisous !
Ce livre, je l’ai gagné chez Maviedemère :
http://maviedemere.over-blog.com/article-un-petit-cadal-72676362.html
Je dois, à mon tour, le mettre en jeu car c’est un livre qui doit circuler. Il sera en jeux dans les prochains jours ! Viens tenter de le gagner. Il y aura une petite épreuve quand même pour le
mériter… mais pas compliquée !
Il y a des passages que tu devrais lire ! Je pensais à toi en le lisant !
Bisous !!!
Alors moi je l’aimais déjà dès que j’ai fait pipi sur le baton (j’exagère à peine ), et quand il est sorti et qu’on me
l’a posé sur le ventre, j’ai été envahie par une drôle de sensation de bonheur, d’Amour, et tout et tout.
Jamais je n’aurais pensé que ça se passerait comme ça. C’est vraiment bizarre une grossesse et un accouchement. Bien sur, quelques fois, il m’énervait à pleurer sans que je comprenne pourquoi et
à ne pas vouloir têter et à me faire hyper mal aux seins mais je sais que je l’ai aimé de suite….
Est ce que ce sera comme ça pour les autres qui viendront ensuite ? je ne sais pas ! (tu as vu, je suis optimiste, je dis LES autres… mdr)
Bisous et très bel article !!
Et pour le livre, je tenterai ma chance….. 😉
J’ai tellement bataillé pour avoir mon bébé que j’ai commencé à l’aimer lorsqu’elle est restée dans mon ventre. Il faut dire qu’avant elle, j’avais fait quelques fausses-couches. Mais c’était un
amour mélé de la peur de la perdre, elle aussi. Lorsqu’elle est née, oui, une espèce d’amour insensé, mélé de soulagement surement, m’a submergée. Je n’ai eu aucune angoisse, aucune fatigue,
aucun sentiment d’incompréhension ou d’impatience devant ses pleurs.
Je pense avoir eut cet amour au fond de moi tout au long de ma grossesse, et je ne me suis autorisée à le vivre vraiment que lorsqu’elle a été là, physiquement.
Mais je comprend ce que tu exprime, une de mes amies a ressenti la même chose pour son premier fils. Pour le 2ème, elle dit être tombé amoureuse dès qu’elle a vu son bébé.
Des bises
Moi je l’ai aimée pendant toute ma grossesse : je ne pensais donc pas réagir ainsi quand elle est arrivée. C’était d’auitant plus déstabilisant. Je pense que ma dépression post partum en était
aussi un peu la conséquence §
Mais l’amour est là aujourd’hui… bel et bien là !!
bisous !!
Ah oui, c’est sur que la depression ça ne doit pas aider plus que ça. Le corps d’une femme (et son cerveau) sont tellement bizarres…. tu as du être assez déstabilisée en effet. Mais le
principal, c’est de les aimer, peu importe le moment 😉 bisous
je me suis sentie maman le jour où j’ai appri ma 1ère grossesse. je me suis de suite sentie responsable de ce petit bout de moi. et être maman m’a changé, et j’adore ça !
pour le premier il m’a fallut du temps et je rame encore parfois… pour la deuxième c’est beaucoup plus naturel
Merci beaucoup de ta contribution!!!
A mon sens, l’amour est une chose qui se construit, qu’il soit maternel ou conjugual…
Ce que je trouve particulièrement poignant, ce sont ces milliers de femmes qui se culpabilisent devant une norme qui, en définitive, les empêche de se forger leur propre identité de maman…
Ca ma fait du bien de lire ton article car tout comme toi..j;ai eu de la difficulté a l’aimer..je n’ai pas fait cet enfant par manque d’amour ou pour me sentir femme..j’ai senti de faire un
enfant point..et je suis une personne tres independante et un bebe c’est tellement dependant que j’etouffait..apres quelques moi nous avions apprirt a nous connaitre et a nous aimer..moi aussi
j’aurai aimer avoir l’amour intentané…mais avec un recul je suis comme ca dans toutes les spheres de ma vie…je suis selective avec mes amies..je n’ai pas de coup de foudre…ca me prend du
temps avant d’aimer alors pas etonnat que ca m’a pris un certain moment pour l’aimer! aujourd’hui je peux dire que le sentiment que je vivais etais tellement genant que c’etait enorme a
supporter…et maintenant le sentiment que j’ai face a mon fils et le plus beau et le plus vrai..de l’amour pur !