Je crois que c’est officiel : je suis entrée en préménopause. Pas d’un coup, hein. Pas le grand fracas d’un changement soudain. Non, plutôt une lente glissade, un petit dérèglement après l’autre. Le genre de chose qu’on ne voit pas venir tout de suite, parce qu’on se dit « oh, c’est sûrement la fatigue, le stress, les enfants, le boulot… » Bref, la vie. Sauf qu’au bout d’un moment, les pièces du puzzle s’assemblent, et tu comprends que ce n’est pas juste toi. C’est ton corps qui prend un nouveau virage, la préménopause et ses symptômes, sur un chemin qui mène à la célèbre ménopause !

45 ans, et déjà ?
Oui, j’ai 45 ans. Et oui, c’est tôt… ou pas tant que ça. La préménopause peut durer entre 2 et 10 ans avant la ménopause. En gros, mon corps s’est dit : “allez, on démarre doucement, on a le temps”.
Je ne savais pas qu’il pouvait se passer autant de choses pendant cette période. Si j’avais su, j’aurais prévu un kit de survie.
Les premiers signes : quand tout se dérègle sans prévenir
Tout a commencé par des changements dans mon cycle. Mon syndrome prémenstruel, autrefois bien rôdé, s’est mis à jouer sa propre partition. Des spottings avant et après les règles, parfois pendant une semaine entière. Des douleurs de dos à me plier en deux.
Et puis ce thermostat interne en roue libre : une journée entière à crever de chaud, le lendemain à grelotter sous la couette. Des réveils nocturnes sans raison. Mon corps qui transpire à 3h du matin comme si je venais de courir un marathon imaginaire.
Ah, et cette prise de poids… Entre 17 et 20 kilos en trois ans (je ne préfère plus monter sur la balance). Pourtant, je mange à peu près comme avant. Mais visiblement, mon métabolisme, lui, a décidé de partir en retraite anticipée.
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Le corps, ce vieux pote qui change de ton
Je suis devenue constipée, alors qu’avant tout roulait. J’ai des remontées acides dès que je mange un peu trop vite, des tendinites et autres douleurs articulaires à répétition, comme si mon corps me disait : « on ralentit, cocotte ».
Et côté humeur… disons que je peux passer du rire aux larmes en trois minutes. Certains jours, j’ai envie d’emplafonner le monde entier, d’autres je me sens vide, fatiguée, floue.
La concentration ? En vacances prolongées. J’ai l’impression que mon cerveau s’est barré sur une plage sans prévenir.
Apparemment, ça fait partie des signes, des fameux symptômes de la préménopause.
Ce que j’ai découvert sur la préménopause et ses symptômes (en fouillant un peu)
Tout ça, ce n’est pas « dans ma tête ». C’est hormonal. Pendant la préménopause, les taux d’œstrogènes et de progestérone font du yoyo. Et ce grand bal des hormones impacte à peu près tout. Vidal recense près de 30 symptômes mais certains parlent d’une quarantaine… C’est tout simplement énorme mais, globalement, voici une petite liste des joyeusetés proposées par la période :
- bouffées de chaleur,
- changements du cycle menstruel,
- troubles du sommeil,
- troubles de l’humeur,
- sécheresse de la peau, des cheveux et du vagin,
- incontinence urinaire,
- troubles de la digestion,
- troubles émotionnels
- maux de tête,
- fatigue,
- prise de poids,
- ostéoporose,
- tendinites,
- douleurs musculaires,
- libido défaillante (ah oui, elle aussi peut faire des tours de manège même si, pour l’instant, je suis épargnée).
Selon une étude de l’Inserm, près de 70 % des femmes ressentent des symptômes gênants pendant cette période, mais beaucoup n’en parlent pas. Parce qu’on croit encore qu’il faut “tenir”, que c’est “dans la norme”, ou que “ce n’est pas si grave”.
Sauf que si, parfois, ça l’est. Pas forcément dangereux, mais éprouvant.
Ce que j’essaie (parce que je n’ai pas de potion magique)
J’apprends à m’écouter.
J’apprends à :
- dormir quand je peux, à ralentir un peu quand le corps crie stop.
- bouger malgré tout, sans chercher la performance.
- revoir mon alimentation — moins de sucre, plus de fibres, de protéines, et un peu de bienveillance aussi (parce que s’en vouloir ne fait pas maigrir… si c’était le cas, je serais plate comme une limande).
J’adapte mes apports.
J’ai pris un complément alimentaire appelé « Detox post pilule » pendant un temps pour réguler mes hormones et, surtout, mes sautes d’humeurs et douleurs prémenstruelles aux seins notamment… ça a eu l’air de fonctionner… J’en reprends encore par cure de temps en temps mais ça n’a plus l’air aussi efficace qu’au début. Mon corps se serait-il habitué ? Je trouve, par ailleurs, ce produit assez onéreux, ce qui ne me motive pas beaucoup à poursuivre… il faut cependant avouer que j’ai constaté des effets visibles notables en l’utilisant.
Depuis bientôt un mois, j’ai commencé une cure d’huile d’onagre, une huile végétale riche en acides gras essentiels, qui aurait des vertus anti-inflammatoires et antioxydantes. Mais, surtout, elle aurait le super pouvoir de réguler les hormones féminines, soulager les symptômes liés au syndrome prémenstruel mais aussi de la préménopause et de la ménopause. Pour voir ses effets, il faut compter un minimum de 3 mois de cure. J’avoue que je compte beaucoup sur cette « huile miracle » pour apaiser certains de mes « p’tits problèmes ». En plus, à ce qu’il parait (j’attends de voir !), l’huile d’onagre aide à l’accélération du métabolisme. Elle apprend au corps à brûler ses graisses, améliore les réactions chimiques du corps… et, grâce à ça, permet une perte de poids significative sur le long terme. Je reviendrai sans doute en parler ici, surtout si ça marche !
Pour info, j’achète mon huile d’onagre sur Amazon
Un mot pour celles qui se reconnaissent
Si toi aussi tu sens que ton corps change sans t’avoir demandé ton avis, si tu ne dors plus, si tu as chaud sans raison, si tu pleures devant une pub pour du papier toilette…
Tu n’es pas folle. Tu n’es pas “vieille”. Tu es juste en transition. Et ton corps, aussi agaçant soit-il, est en train de faire un boulot de dingue pour t’amener vers une nouvelle version de toi.
Peut-être qu’on pourrait arrêter de parler de « péril hormonal » et commencer à parler de métamorphose. Parce que oui, ça secoue, ça chamboule, mais au fond… ça prépare la suite. Et elle n’est pas si mauvaise que ça… non ? (rassurez-moi !)