S’il y a bien une chose que je disais aisément et sans honte aucune, c’était bien « la course ? non merci ». Il y a deux ans, je vous aurais dit sans sourcilier « je ne suis pas sportive » et ça ne m’aurait pas gêné. Aujourd’hui, je suis presque passée de l’autre côté. J’y suis peut-être même totalement passée mais j’avoue que j’ai encore beaucoup de mal à me l’avouer. Je crois bien qu’en l’espace de deux ans (voire moins), je suis sortie du camps des « non sportives » au camp des « sportives ». Assez incroyable quand on connait la fille que je suis. Il y a deux ans, donc, je vous aurais carrément rit au nez si vous m’aviez prédit mon avenir de sportive. Mais, vous demandez-vous, comment en suis-je arrivée là ?
Loin de moi l’idée de devenir « sportive »
Au départ, l’idée n’était vraiment pas d’aimer faire du sport. En fait, je détestais ça… N’étant pas maso, il me fallait une motivation pour mettre le pied dans le bourbier. Et, comme beaucoup de filles qui se mettent au sport, c’est une histoire de perte de poids qui s’est mêlé de tout ça. C’est ainsi que l’idée farfelue d’effleurer le monde du sport a pénétré mon esprit.
Car, c’est bien connu, pour perdre du poids, il ne suffit pas de manger moins… il faut se bouger aussi. Même si « ça se disait », j’avoue que je n’y croyais que moyennement. Malgré tout, j’ai décidé de me lancer dans le suivi d’un programme facile de fitness (facile… il fallait que ça soit facile !). J’ai donc téléchargé une application sur mon téléphone. Cela devait s’appeler « Fitness femme » ou quelque chose comme ça. Le principe est simple : on suit un enchainement d’exercices en temps réel. Il y a un décompte, de la musique, et les mouvements sont présentés sous forme de vidéo. Avant de commencer, on sélectionne le niveau de difficulté et hop… il n’y a plus qu’à se bouger le popotin durant 28 jours. Des jours de pause sont aménagés dans le programme.
Voilà, j’ai commencé comme ça… et j’ai fini par aimer ce petit rituel et surtout la sensation d’être moins « molle » physiquement.
Je ne pensais pas en être capable
Au fur et à mesure que je perdais du poids, j’ai décidé de continuer à suivre des petits programmes de ce style. Des tas d’applications en proposent. Et, en parallèle, je me suis mise à courir. Je ne pensais vraiment pas y prendre goût pour tout dire. J’ai commencé par défi… Il suffit qu’on me dise « t’es pas cap » pour que je tente de prouver le contraire. J’ai donc fini par être cap’ de courir 4 km, puis 5… 7… 9… et même 11 ! Le truc que je n’aurai jamais cru être capable de faire.
J’ai commencé à y prendre goût (le truc de fou)
Et le pire dans tout ça, c’est que j’ai fini par y prendre goût et même par en avoir BESOIN ! Oui… besoin. Mais voilà, en décembre, j’ai dû arrêter à cause de petits soucis au niveau du tibia gauche (droite ou gauche, on s’en moque). J’ai attendu 5 mois avant de pouvoir rechausser mes baskets. La reprise est difficile. J’ai commencé par courir 4 km… non sans mal. Le souffle coupé, l’impression de jouer les escargots, le rythme cardiaque plutôt élevé. Il ne m’a finalement fallu que 3 sorties avant de me sentir à nouveau bien en courant et d’y retrouver du plaisir. J’ai ainsi pu faire 6 km lors de cette troisième sortie. Ce n’est pas énorme aux yeux de certains mais j’en suis contente.
Je me donne régulièrement de nouveaux objectifs
Pour me maintenir dans le rythme et pour me motiver, je me donne des petits défis. L’année dernière, par exemple, je me suis inscrite à la Parisienne, une course exclusivement féminine qui se déroule en septembre. Départ au pied de la Tour Eiffel. La course fait 7 km. Mon objectif était donc d’être capable de les avaler et de finir la course.
Pour y parvenir, je courais 2 à 3 fois par semaine durant l’été qui a précédé l’événement. C’était bien plus facile à gérer avec les vacances.Et j’ai réussi ! J’ai couru les 7 km !
Bien sûr, j’ai eu envie de me donner d’autres défis et de me donner pour objectif de finir une course de 10 km. Mais avec mon arrêt de plusieurs mois, je ne me sens pas encore capable de relever le défi. Je préfère, pour l’instant, reprendre doucement avant de me lancer à nouveau dans ce type de course.