Un jour, il m’a balancé ça à la figure (ou plutôt dans le dos parce qu’il était posté derrière moi) : « tu ne sais pas être heureuse sans moi, tu attends toujours après moi pour être heureuse ». Lui s’est barré dans l’autre pièce et moi je suis restée là, devant l’évier, mon éponge à la main, comme une quiche moisie qu’on aurait oubliée… Et j’ai froncé les sourcils.

Sous la carcasse de mon cerveau, ça se frictionnait sévère et déjà, je me mettais en quête d’éléments pour argumenter face à l’affront de mon homme. Je sais qu’il est persuadé que je ne suis pas heureuse sans lui mais moi je sais qu’il a tort… ou en partie tout du moins.
Pendant longtemps, il m’était impossible de concilier « bonheur » et « solitude » dans la même phrase. C’était tout bonnement incompatible. De ce fait, au début de ma relation avec mon chéri, je n’imaginais pas passer un moment agréable sans lui et j’avoue même que je lui en voulais lorsqu’il osait m’abandonner… Et quand je dis « m’abandonner » ça signifie seulement que monsieur passait la soirée avec ses potes. Et dans ces cas là, j’étais mal… mais mal !!! Je détestais qu’il me laisse, moi, son amoureuse ! ça me rendait triste et je ne concevais mon bonheur qu’avec lui. Pour être heureuse, j’avais besoin de me sentir entourée et aimée. Mais ce que je ne réalisais pas c’est que j’avais tort. Il m’aura fallu un paquet de temps pour le comprendre.
Mes centres d’intérêt ont évolué à mesure que j’ai mûri. Je me suis enthousiasmée pour de nouvelles choses et j’ai commencé à m’épanouir ailleurs que dans mon couple. Mon cerveau était désormais nourri de passion, une passion qui n’avait rien à voir avec l’Amour.
Avec le temps, j’ai réalisé que cette passion me rend heureuse. Je me sens vivre à travers elle et j’en obtiens beaucoup de plaisirs. Elle me suit au quotidien, rempli mes temps libres. Parfois, elle les rempli si bien qu’ils finissent pas déborder… Cette passion, vous l’aurez sans doute compris, c’est mon blog, son univers et tout ce qui gravite autour.
Pour autant, même s’il m’enthousiasme, s’il m’apporte beaucoup de satisfaction, du bonheur, de la fierté et une bonne dose d’amour propre, il n’a pas les épaules assez large pour m’offrir TOUT le bonheur dont j’ai besoin pour être heureuse. Parce que oui, j’ai également besoin d’autre chose.

Cette autre chose, c’est sans aucun doute l’Amour avec le fameux grand « A ». Je reste une grande romantique. J’ai dans la tête des schémas amoureux assez précis que j’imagine vivre avec mon homme. J’ai dans l’esprit qu’une relation amoureuse doit être ponctuée de petits gestes d’affection, de tendres baisers, de douces caresses, d’attentions, de bras qui enlacent le corps de l’autre. Et ce genre de gestes participent à mon bonheur parce qu’ils véhiculent l’Amour. Enfin, c’est comme ça que je vois les choses.
Ils ne sont pas grand chose finalement mais ces petits gestes me rendent heureuse oui…
Je sais que je peux être heureuse sans l’aide de personne et que je suis capable de faire de grandes choses (à mes yeux en tous cas). Pourtant, je sais aussi que le soutien est une chose dont j’ai besoin. Non pas que j’en sois dépendante et que je ne sache rien faire sans lui. Je crois seulement qu’il est une force supplémentaire pour accomplir de plus belles et plus grandes choses encore.
9 comments
le bonheur, on se le crée soi même , l’autre c’est la cerise sur le gateau…
J’adore cette idée, tellement vraie !
Oui, définitivement. J’ai appris à m’aimer et à en être heureuse. Si les autres viennent ajouter encore plus à ce bonheur, et bien tant mieux !
Je pense que oui, je suis comme un chat il me faut ma dose de câlin mais pas trop.
Je suis assez solitaire et deteste me sentir dependante de quelqu’un. Pour moi mon bonheur depend avant de moi même
Oui j’ai d’ailleurs écrit à ce sujet il y a qq semaines. Mister et moi nous sommes heureux ensemble mais nous avons besoin d’être heureux seuls aussi. Nous sommes très indépendants. des biz
Je ne sais pas trop être heureuse seule mais je fais des efforts. Mais je suis d’accord avec toi, l’autre c’est un soutien mutuel dont on a besoin pour se sentir fort dans les moments difficiles, pour nous encourager à viser toujours plus haut.
Je suis certaine de connaitre le bonheur en solo.
Mais faut dire qu’on a du vécu et que notre couple s’essouffle, je ne le sauverais pas cette fois. Se sera comme ca et c’est tout. Ca ne me rendrait pas triste au dela de ca. Le bonheur je le trouve , moi, dans la maternité, et dans ma passion pour la photo. Sauf que je suis dependante de la maternité moi. Je ne pense que par mes enfants ce qui, en soit, n’est pas bien pour tout le monde, même plutôt fou… mais je me soigne ^_^
C’est pour ca que ces temps ci je pense plus a moi, je me construis un avenir, radieux a souhait pour le bonheur de mes enfants aussi. Je garde en tête que c’est d’abord pour moi mais c’est aussi pour retomber sur mes pattes en cas de pépins.
JE sais etre heureuse sans l’autre, chez nous c’est l’inverse. C’est lui qui est dépendant de moi. Et moi je ne le supporte pas. Ca en est allé une fois jusqu’au chantage au suicide parce que selon lui « vivre sans moi et sans les enfants lui serait impossible » Moi je ne marche pas au chantage, c’est le meilleur moyen de me pousser vers la sortie. Et ca nous tue à petit feu. Cette dépendance est difficile a gérer en tant que personne qui le subit. Je ne sais pas comment l’expliquer. Quand on vit avec une personne dépendante c’est vraiment compliqué à gérer surtout quand on a soif de liberté.
Prendre conscience que l’autre n’est pas si indispensable, je l’ai compris récemment. Et finalement j’ai ressenti du soulagement parce que je peux vivre sans lui.
Oui finalement c’est plus simple de pouvoir compter sur soi-même que sur les autres !