Je n’avais pas prévu d’écrire sur le blog aujourd’hui mais je dois évacuer ce que je ressens pour, peut-être, espérer me débarrasser de mes pensées.
Au pire, j’ai rendez-vous avec ma psy demain. J’ai hâte… Tant de choses à lui balancer encore… Tant de choses que je risque d’en oublier.
Mes nuits sont des catastrophes. Des heures durant lesquelles je combats sans cesse pour trouver un sommeil réparateur. Mais la lutte est souvent terriblement acharnée. Mon sommeil est tellement compliqué à trouver que je fais en sorte de m’épuise au maximum avant de me couvrir de ma couette. La nuit, c’est l’horreur. Je me tourne et me retourne sans cesse, mon pyjama qui remonte le long de mes jambes m’insupporte. Je fini par faire une fixette sur ce bout de tissu qui n’y est pour pas grand chose au final…
Avant, je jouais sur mon téléphone pour m’épuiser au maximum avant le « dodo »… Mais j’ai vite compris que cela n’avait pas un bon effet sur moi. Sur qui cela peut-il bien avoir un effet bénéfique de toute façon ?
L’écran me tenait en éveil et mon jeu m’énervait sans que je ne le réalise véritablement.
Alors, j’ai tenté d’arrêter de jouer. Mais c’était devenu une drogue. Dès que j’avais un moment de calme, je me jetais sur mon téléphone pour jouer. Le soir, je m’efforçais de ne pas jouer mais c’était plus fort que moi… Il fallait que je joue un peu parce que je n’en avais pas eu le temps dans la journée ou pour toute raison virtuelle qui n’a pas de sens où d’importance dans le réel…
Un soir, j’en ai eu ras le bol de cette soumission au virtuel. Je jouais pour jouer, parce que je ne pouvais/voulais penser à autre chose. J’ai décidé de désinstaller l’application. Cela ne veut pas dire qu’un jour je ne vais pas vouloir la remettre sur mon téléphone… Mais pour l’instant, en tous cas, j’essaie de me tenir sur cette position. Il le faut !
J’ai décidé de reprendre la lecture. Une activité bien plus saine qui me permet, aussi, de m’évader. Je me suis lancée dans la lecture de 50 nuances de Grey, ce Best seller projeté sur une toile de cinéma… Il fallait quand même que je sache ce dont tout le monde parle avec plaisir et passion, savoir ce que contenait ce bouquin.
J’en ai lu un tiers déjà et je suis intriguée… La lecture de cet ouvrage me transporte dans mon passé et, en même temps, me fait voir le présent différemment.
Je n’ai pas vécu ce que vit Anastasia mais certaines des choses qu’elle vit dans ce livre me projete irrémédiablement vers des pans de mon passé, celui qui ne fait plus partie de la vie que j’ai aujourd’hui. Je retrouve certaines émotions… avec quelques nuances… et je réalise d’autres choses. Je me pose des questions…
Bref, j’ai repris la lecture espérant retrouver des nuits plus saines et reposantes. Mais je dois bien avouer que rien n’a changé. Je suis toujours hyper tendue, la mâchoire serrée,… agitée, nerveuse, angoissée… Je dors mal. Je m’endors tard, je me réveille tôt, je grince des dents…
Je me réveille aussi fatiguée que la veille et je suis un monstre dès 7 heures du matin. A peine le pied posé par-terre, je jure, je pense à cette journée qui s’annonce épuisante, je me décourage, et je fini par pleurer sous la douche pour en sortir requinquée… en apparence.
Il faut ensuite sortir les filles du lit, les habiller, les débarbouiller… L’homme leur prépare le petit dej. Moi je dois aussi petit-déjeuner, trouver des vêtements et me ravaler la façade histoire de ne pas arrivée toute chiffonnée au bureau : faire en sorte de paraître en forme… Le mensonge…
Quand je me plante devant mon armoire, c’est le drame. J’ai envie de pleurer et de balancer son contenu par terre. Il n’y a rien de bien dans cette armoire. D’ailleurs, je déteste l’ouvrir cette armoire. Il y a tant de vêtements que je possède et que je ne porte pas pour une raison ou pour une autre… Tant de choses qui me plaquent à la figure une part de moi que je déteste.
Je déteste ces vêtements indémodables et classiques qui font partie de ma garde robe… Classique… Je ne veux pas être classique. Je veux être moi !!!
Le problème c’est que je ne sais pas qui je suis à l’intérieur. Du coup, je suis incapable de savoir qui je suis en apparence…
Tout s’emmêle. C’est l’horreur. Je ne sais pas comment m’habiller et tout ce que je choisi me semble moche une fois enfilé…
Je me trouve moche voilà… Moche dans le sens « trop classique », « trop coincée », Trop tout ce qu’on veut ou peut-être pas assez… Trop « moi » peut-être.
Cette silhouette trop sage que je renvois, je ne l’aime pas. J’ai l’impression d’être restée cette petite fille que j’étais autre fois. Cette gamine qui voulait être parfaite aux yeux de ses parents, qui se sentait mal à l’aise en communauté, celle qui a toujours été la bête noire des équipes de sport du collège, celle que l’on rejetait parce qu’elle n’était pas comme les autres… celle qui n’intéressait personne…
Voilà, aujourd’hui, j’ai l’impression d’être restée cette gamine naïve et mal aimée… Et j’ai un mal fou à m’éloigner de ce rôle qui me colle encore tant à la peau…
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6 comments
De l’extérieur, je ne trouve pas que tu incarnes ce rôle de la fille parfaite. Enfin, pas avec moi ni avec les membres de ta famille, même si tu as voulu montrer cela à tes parents. Tu n’es pas parfaite et c’est normal (pardonne-moi de te dire cela, mais personne ne l’est, c’est bien connu !) mais c’est toute une histoire d’accepter, d’assumer ces imperfections et de les montrer sans honte pour ma part. Par contre, peut-être qu’avec « les autres » tu te comportes comme la fille parfaite que tu n’es pas. Je suis comme cela personnellement. Je ne dis pas tout. Je suis hypocrite sans le vouloir finalement…
Je souffre également de ne pas être moi-même. Je ressens une forte culpabilité à être moi tout simplement avec les autres. Je leur cache ce que je suis et cela m’étouffe. Le problème est que je suis trop écrasée par la honte et la culpabilité. Cette honte que notre mère ressentait d’ailleurs largement sur sa conscience lorsqu’elle nous portait dans son ventre qu’elle souhaitait cacher à tout prix aux yeux des autres. La grande question est… guérit-on de cela ? C’est un travail ardu en tout cas.
Alors tout ce que je vais dire, va être si simple à dire et pourtant.. peut être faut-il le faire..
Si tu n’aimes pas alors changes.. va faire les magasins, essaie des tonnes de vêtements jusqu’à trouve ce qui Te plait, qui te donne l’impression d’être ce toi que tu recherches.
Il faut te retrouver, savoir qui tu es, t’accepter.
C’est dur de se dire qu’on est pas parfait, qu’on est pas la maman qu’on voudrait, qu’on est pas la femme que l’on espèrer devenir, en somme que l’on est humain. Se dire que finalement nous ne sommes pas ce que nous imaginions devenir.
Tu n’es plus cette petite fille, tu as grandit, tu as deux enfants. Tu es quelqu’un d’autre. A toi de choisir qui tu veux être. Tu as le CHOIX (c’est dur de se dire ça non?) Et le plus important..
Tu as le droit de choisir comme être. Le droit, sans que personne ne te juge, sans que personne ne te critique. C’est ton droit à toi. Courage.. (j’ignore si je t’aurai aidé.. je l’espère) des bises.
As tu essayé la mediation? cela pourrait t »aider pour tes sommeils, pour commencer tu pourrais telecharger l’application Maman Zen, c’est de la meditation « express » on a pas toujours beaucoup de temps quand on est maman
Ouch ma belle, c’est mot pour mot moi il y a un an. J’en suis sortie non sans quelques difficiles décisions.
Mon homme est comme toi : il cogite beaucoup et sur tout, résultat, il met un temps fou à s’endormir. Il a commencé à faire de la méditation, faire le vide dans sa tête lui a fait un bien fou, cela arrive vraiment à le calmer.
Quand à ton manque de confiance en toi, cela ne pourra ne venir que de toi, les autre ne pourrons pas t’aider.
J’étais comme toi : moche, nul, incompétente… et puis un jour j’ai décidé d’assumer : je suis ce que je suis, qui je suis, je ne cherche plus à me voir à travers le regard des autre. Les jours de grosse fatigue, c’est plus difficile, mais c’est quand même plus rare qu’avant.
Plein de bisous à toi et plein de courage :o)
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