Savez-vous que les enfants sourient 40 fois plus que les adultes ? Je trouve ça dingue en fait… A croire que la vie nous apprend à ne plus sourire ou que nos muscles faciaux s’attrofient avec le temps. Il est vrai que lorsque j’observe les filles, je réalise à quel point elles semblent heureuses. Elles rient pour peu de choses quand on y pense… mais elles rient ! J’ai parfois un réflexe idiot quand elles se bidonnent tandis que je suis concentrée ou occupée à autre chose : je leur demande d’arrêter de rire et de faire ce que je leur demande… Ma Minipuce a parfois tendance à me balancer un « rabat-joie » en pleine face et, au fond, elle a bien raison.
En fait, les enfants savent profiter du moment présent. Nous, les grands, on ne sait plus… Nous n’avons pas le temps pour ça… il y a des choses sérieuses dans la vie qui ont, soit-disant, bien plus d’importance.
En fait, je trouve cela très triste… si triste que j’ai décidé de prendre un nouveau tournant dans ma vie. Ceux qui me suivent sur Instagram ont peut-être vu cette photo de moi légendée « C’est quand le bonheur ? Et si c’était tout de suite ? ».
Cette photo marque une prise de conscience importante : je ne sais plus apprécier les choses simples de la vie, je ne sais plus prendre du temps pour inspirer profondément, regarder le monde autour de moi, prendre le temps de sourire, prendre le temps d’apprécier aussi… je ne sais pas vivre et apprécier le présent. Je prends tout au sérieux. D’ailleurs, on m’a récemment dit que j’avais l’air profondément triste. D’ailleurs, ça m’a fait un choc d’entendre ça car ce n’est pas l’image que j’aimerais que l’on ait de moi. En fait, je veux virer ma tristesse de mon visage et de ma petite tête, je veux dégader ça de ma vie !
Un beau matin, ça m’a sauté au visage : j’ai compris que je devais réapprendre à aimer la vie en la vivant intensément, en la vivant avec le sourire également… en prenant le temps de l’apprécier.
Ce n’est pas encore gagné car j’ai pris de mauvaises habitudes et j’ai du mal à m’en décrotter ! Mais je fais des efforts chaque jour pour retrouver le sourire et, comme ces bébés, rire de presque tout !
Et vous, vous prenez le temps d’apprécier et de sourire à la vie ?
4 comments
Oui tous les jours : apprécier, sourire et dire merci pour ces milliers de petits bonheurs qui s’offrent à nous. Les enfants sont là pour nous faire redécouvrir toutes ces joies simples. Suis tes filles elles vont te montrer la route de la légèreté.
je confirme , j’adore l’innocence des enfants, ils peuvent rire de n’importe quoi ^^
Vivre, ou Exister : telle est la question. Voula ce qu’aurait mis Shakespeare dans la bouche d’Hamlet s’il avait lu ce billet.
Vivre implique d’être dans l’instant, Exister, par opposition, implique la projection de cet être ( ex sistere = hors de soi ). Deux concepts liés par un troisième nommé Temps, ou plus précisémment la conscience qu’on en a.
L’enfant, n’a pas, ou peu, de notion de temps. Pour lui, le passé est casi-néant. Quand le futur représente un horizon infini, une donnée abstraite, bien moins réel au quotidien que la chaleur du soleil. L’enfant a ce privilège de vivre, de ne pas avoir à panser un lointaine blessure ou à planifier un lointain projet. Non, l’enfant est là, içi et maintenant, sans filtre temporel, sans rien d’autre que la découverte d’un nouveau monde, riche et beau.
Alors, que viennent les choses, je les aime comme elles sont, j’apprends à les comprendre, et je souris.
Puis l’on grandit. Des erreurs, des chuttes, des douleurs, des joies, des colères, des rancoeurs et tout un éventail d’émotions souvent mal digérés. Le passé, autrefois horizon, devient, à mesure que le temps passe, un couloir peint d’accidents passés. Le futur a toujours ce parfum d’horizon, mais les rêves inachevés, les projets, les questionnements, les vestiges du passé rendent frileux à la nouveauté, l’inconnu. Avec l’Existence apparaissent donc les angoisses de demain, subsistent celles d’hier alors qu’aujourd’hui sombre dans l’oubli. Avec lui le sourire.
C’est à se demander si le sens commun n’a pas tord quand il nous dit, d’un ton des plus solennel, que perdre la notion du temps est mauvais en soi. Si tant est que cette perte ne trouve pas son origine dans une pathologie.
Et en guise de conclusion, Victor Hugo dans le poème « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent » écrit :
« Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre. »
Je n’avais jamais pensé à ça, mais je peux affirmer que les enfants sourient plus que les adultes. Dommage, qu’en grandissant, cette gaieté diminue, surtout qu’ils commencent à adopter une nouvelle mode de vie.