Hello Joli monde ! Aujourd’hui, j’avais prévu de partager avec vous notre visite de Nantes du mois de novembre dernier. Mais voilà, je ne pensais pas qu’il me prendrait autant de temps de préparation ! Alors j’espère qu’il vous plaira…
En attendant que vous ne le découvriez, j’ai des choses à vous raconter. Au fond, elles sont assez personnelles. J’ai d’ailleurs assez longuement hésité à vous en parler. Mais, comme bien souvent, le fait de poser ici mes mots/maux, cela me fait du bien et me permets d’avancer. C’est un peu comme si cela m’aidait à digérer et à accepter ce qui me torture.
Il y a des choses auxquelles je ne pensais pas autrefois qui me hantent aujourd’hui.
Si forts et pourtant si fragiles…
Si forts…
L’Homme, au sens large du terme, imagine, invente, créé, construit, élabore des stratégies, se bâti son monde, alimente ses idées, les partage, les défend… et se bat même parfois pour les défendre. Ça peut aller loin tout ça… En témoignent les guerres, les prises de position violentes, les attentats… qui parsèment notre joli monde.
Moi, j’avoue que je n’y comprends pas grand chose. J’ai le cœur bien trop pacifique pour avoir idée de telles horreurs. Je demeure à chaque fois choquée lorsque l’on nous annonce une nouvelle tuerie ou de nouveaux conflits… Ouais, moi ça me dépasse. On peut se moquer de moi mais si le monde était bâti à mon image, on vivrait dans le monde des Bisounours, à la différence, peut-être, qu’on ne vivrait pas sur un nuage et qu’il y aurait quelques petits coups de colère sans gravité de temps en temps… Parce que, ouais, il m’arrive de me mettre en colère, choses un je regrette ensuite bien souvent.
Bref, tout ça pour dire que l’Homme (toujours au sens général du terme) se prend pour un caïd. Il est fort, on peut en avoir peur. Certains paraissent même invincibles voire éternels…
D’ailleurs, à ce sujet, je crois que j’ai toujours pensé que mon petit monde tournerait éternellement de la même manière. Rempli de personnes qui me sont chères et que j’aime, je n’imaginais pas qu’il puisse en être autrement…
Si fragiles…
Mais voilà, aujourd’hui, tout me semble différent et je ne vous cache pas que la peur a remplacé mes certitudes d’éternité.
Je ne sais pas si ce sont les récents attentats qui ont eu lieu un peu partout dans le monde qui m’ont fait prendre conscience de la fragilité des vies de ceux que j’aime. Toujours est-il que cela me hante beaucoup ces derniers temps.
C’est plus fort que moi, je ressens de la peur. Elle est ancrée en moi et me suit au quotidien. J’essaie toujours de la chasser de mon esprit mais il y a toujours un moment dans la journée où elle revient au galop pour me donner le bourdon.
Je pense à mes parents bien évidemment. Plus le temps passe et plus cela m’apparaît comme une réalité… Je sais qu’ils sont encore jeunes et qu’ils ont encore de belles années à vivre. Pourtant, je ne peux m’empêcher d’y penser et de craindre… Et les récits d’amis et connaissances sur la perte d’un être cher jeune et en parfaite santé ne m’aident pas à relativiser. Tout peut arriver n’importe quand.
Cela concerne mes parents mais tous ceux qui m’entourent aussi. Mon mari, mes filles, mon frère, ma sœur, leur famille, mes beaux-parents, ma belle-sœur, nos amis…
Je prends aujourd’hui conscience de la fragilité de l’Homme, lui que l’on imagine parfois invincible, lui qui se croit si fort…
Je ne sais pas pourquoi cette peur trotte dans ma tête en ce moment. En tout cas, elle me grignote de beaux moments et m’empêche d’en profiter pleinement.
Il y a toujours ce « et si jamais… » qui plane au dessus de moi et qui me tétanise.
J’ai peut-être l’air d’une tordue à vous raconter tout ça
Mais vous voyez, je me sens déjà un peu mieux. Je ne le garde plus pour moi ce secret… Le voilà bien moins lourd bien qu’il soit toujours présent… C’est un peu comme si on portait ce fardeau à plusieurs désormais.
1 comment
C’est étrange car je te comprends sans tout à fait te comprendre car j’ai depuis toujours cette impression et au lieu d’en avoir peur j’ai pris la contre-pied
Je sais que l’on peut tous mourir à chaque instant c’est un fait et j’en ai pris mon parti. J’ai déjà tout organisé au cas ou je décède pour ne laisser aucun souci derrière moi ni vieux fantômes (ils sont bien enterrés ^^) je me suis occupée des souvenirs, des albums photos et de la paperasse. Encore quelques détails comme cette histoire de don d’organe le site n’étant encore pas accessible. J’ai donc pris le parti d’engranger le plus de ceux que j’aime et de choisir ce que je laisserais si jamais je partais brutalement (dans un attentat justement par exemple). Surement ma manière d’affronter les choses.