J'aimerais parfois pouvoir ne dormir que très peu d'heures par nuit. J'aimerais me lever avec la sensation d'être au moins un peu reposée. Mais voilà, depuis des années, et cela bien avant que je ne sois maman, je me traine une fatigue quasi permanente. Je crois que depuis que je suis avec mon Homme, soit depuis 6 ans, je ne lui ai jamais montré une mine reposée.
En devenant maman, cela ne s'est pas arrangé. Mes nuits sont toujours hachées, parfois entrecoupées d'insomnies (ce que la grossesse n'a pas arrangé d'ailleurs !), et quand je dors, il y a toujours une phase de mon sommeil qui est très légère et pendant laquelle je serre les dents et montre des signes de grande nervosité. Bref, je suis une boule de nerfs et mes nuits en pâtissent ! Pour autant, j'ai la sensation qu'aux yeux de Minipuce, je suis une super maman qui ne dort jamais, qui ne DOIT JAMAIS dormir.
Bien souvent, quand j'en ai l'occasion, je profite de la sieste de l'après-midi de ma princesse pour dormir moi aussi. Un moment que j'apprécie particulièrement car je n'ai, après le repas, aucun mal à m'endormir. Je trouve donc le sommeil facilement et le temps d'endormissement étant assez court, je ne trouve généralement pas le temps de montrer des signes de nervosité. Ces siestes me font du bien : je les vénère !
Ces derniers temps, j'en ai bien profité. Mon congé maternité m'a permis de faire des siestes presque tous les jours. Le week-end aussi, quand Minipuce regagnait son lit, je m'adonnais avec plaisir à cette activité.
Il est arrivé, parfois, qu'elle se réveille avant moi. L'Homme la laissait sortir de sa chambre et elle partait bien souvent en quête de sa maman… Une maman encore endormie qui espérait pouvoir en profiter "jusqu'au bout".
Mais c'était sans compter sur sa grande fille qui voulait sa maman réveillée.
Postée à côté de mon lit, je l'entendais respirer le doux parfum (puant ?) de son doudou tandis que je me réveillais doucement. Je gardais les yeux fermés pour profiter encore un peu de mon état de léthargie que je n'avais pas envie de quitter. J'entendais Minipuce s'agacer, faire des aller-retour entre le couloir et la chambre… sa respiration changeait, reniflant toujours l'oreille de son doudou… des petits sanglots semblaient accompagner sa respiration. Je sentais la tristesse l'envahir. Moi, maman égoïste, je n'avais pas envie d'ouvrir les yeux. Je savais que si je les ouvrais, ma sieste était définitivement terminée, ma tranquillité bel et bien oubliée. Mais voilà, Minipuce semblait de plus en plus triste et je n'avais d'autre choix que d'agir.
J'ouvrais donc doucement les yeux. À quelques centimètres de moi, elle était plantée là devant moi. Des larmes commençaient à couler et sa petite bouche formait une moue de tristesse.
Je lui ai demandé ce qu'elle avait, ce à quoi elle m'a répondu : "je veux ma maman"…
Le cœur fendu, je l'ai prise contre moi. Avais-je nul autre choix ?
Je me suis retrouvée dans cette situation à plusieurs reprises. La plupart du temps je me réveille avant elle de la sieste… mais j'ai pu vivre cette situation en d'autres circonstances et, principalement, en voiture.
La voiture à tendance à me bercer sur les longs trajets. Il m'est arrivé de nombreuses fois de m'endormir surtout quand je voyageais devant, à MA place. Mais voilà, depuis que Minipuce a eu un an, je voyage avec elle derrière parce que Mademoiselle est malade en voiture (comme moi… grrr… si j'avais pu évité de lui refiler cette part de moi !). Je voyage donc à ses côtés.
Mademoiselle se laisse bien souvent emporter par le sommeil lors de ces longs trajets. Mais nos rythmes semblent différents en de telles circonstances et mon sommeil intervient bien souvent à un moment où elle est réveillée. Si je me laisse aller dans les bras de ce cher Morphée, elle se met directement à chouiner, n'hésitant pas à me secouer pour être certaine que je reste éveillée.
Voilà, en fait, je suis condamnée à rester les yeux grands ouverts pour être à sa disposition, toujours prête à répondre à ses demandes, toujours opérationnelle. À ses yeux, je suis donc une super maman qui ne dort pas, toujours là, toujours présente ! Et j'ai beau lui expliquer que papa et maman dorment aussi, elle me regarde toujours avec une mine dubitative, comme si cette information était peu crédible. Parce que, c'est bien connu, les papas et les mamans ça ne dort jamais !
Et chez vous, avez-vous déjà eu la sensation d'être ce super parent qui ne dort pas ?
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Ma fille fait exactement la même chose ! Quand elle voit maman qui ferme les yeux, ça l’inquiète. Comme si j’étais cassée. En fait je pense que c’est surtout son "jouet" préféré qui se met en veille, et ça, ça ne va pas du tout !
olala je me retrouve dans ton article !!!
C’est mon sentiment permanent ;-)!
"Women are heroes" disait le titre d’un film documentaire ! Je trouve que ça se confirme au quotidien.
Oh que oui je suis la maman qui ne dort jamais ou que d’un œil qui entend son fils toujours la première avant mon mari. Il m’arrive de le réveiller pour qu’il aille voir son fils histoire que je puisse dormir. Maintenant il a 3 ans les nuits sont mieux et je fais aussi la sieste en même temps que mon Loulou notamment maintenant que je suis en congé mater. Mais voilà mon terme est le 8 décembre et après mon sommeil va être encore plus perturbé. Comment fais tu toi depuis l’arrivée de ta seconde puce?
Quand il faut affronter une mauvaise et courte nuit, la journée de travail, le retour à la maison en ayant le sourire, la patience et l’envie d’etre avec bébé et de prendre un peu de temps pour lui puis de gérer la maison et de préparer la journée de demain sans relache presque en retenant son souffle avant de dire ouf une fois au lit. Oui mais pour combien d’heure ?!
😉
Dormir..attends que je me,souviennes, c’est le truc que fait le chat toute la journée non? 🙂
Non seulement je ne dors pas beaucoup mais dans les cas de plus en plus nombreux ou j’arrive à faire une vraie (courte) nuit, je suis supposée être au garde à vous dès les premiers cris de Num1 bientôt 6 ans.
D’aussi loin que je remonte le temps, il n’y avait pas une fois ou je pouvais dormir en sa présence. Le pire était la période de l’alitement pour ma seconde grossesse ou elle ne comprenait ni mon immobilisme, ni ma fatigue.
Petite entrevue d’éclaircie quand même, aujourd’hui ses problèmes de coucher, d’endormissement n’existent quasi plus (merci le CP et la petite à pris le relais). Mais, il peut ressurgir des petites angoisses, maladies et là à son premier cri, qui me réveille en sursaut généralement, je dois passer de l’état de sommeil à l’état actif en moins d’1 seconde …! Comme un super héros, une transformation en un instant !
Alors bon courage à toi et toutes mes pensées de maman insomniaque 😉
Merci Audrey. Du courage à toi aussi qui, même si ça s’arrange, reste sur le qui vive…
Ouaiiiiis !!!!
Pas longtemps pour moi… Ma patience est ridicule quand je suis fatiguée. Autant dire que j’en ai peu actuellement 😉
Je survis ! Je suis prête à bondir du lit à peine je l’entends chouiner un peu. L’Homme n’a même pas le temps de l’étendre et quand il l’entend, il plane à 100.000… Il a toujours du mal à tilter et à réaliser que sa fille pleure. Je le laisse dormir. De toute façon il bosse le jour et je ne veux pas lui imposer des nuits hachées. Il est d’ailleurs toujours fatigué… A croire qu’il l’est plus que moi qui dors 5 h par nuit…. Mais ça c’est une autre histoire. J’essaie de dormir pendant que ma puce dort mais j’ai du mal. Je suis très nerveuse. Le soir quand l’homme rentre avec Minipuce, je trouve ça dur. Minipuçe demande beaucoup d’attention, parle beaucoup, veut jouer avec moi… Il faut se tenir disponible tout en se chargeant aussi de la petite. Du coup j’essaie de déléguer. L’Homme fait plus souvent la cuisine et s’occupe de la petite le soir avant le coucher. Je tiens bon en me disant que ça ne durera pas et en espérant que cette période sera brève.