On a ENFIN fait notre voyage de noces ! Yeh ! Après 2 ans de mariage, il était temps, non ? Pour la destination, nous avons opté pour Venise en première escale, avant de monter à bord d’un bateau de croisière, direction la Grèce antique, entre autres. Je vous parlerai de la seconde partie du voyage un peu plus tard. Car, aujourd’hui, c’est de Venise dont j’ai envie de vous parler. Mon article ne se décrira pas comme un guide touristique… Il sera plutôt le reflet de notre ressenti et de notre regard sur cette ville particulière.
Venise, ville des amoureux ?
A l’instar de Paris, Venise se pare de cette cape d’amour qu’on lui prête. Alors, forcément, je pense que ça a pesé dans la balance quand il a fallu choisir une destination pour notre voyage de noces, notre voyage EN AMOUREUX… Pourtant, en me baladant dans les ruelles de la ville avec mon homme à mes côtés, je me suis quand même posé la question : qu’est-ce qui fait qu’une ville est plus encline à éveiller l’amour, à le sublimer, qu’une autre ?
J’ai cherché un peu. Et j’ai pensé au fameux Pont des Soupirs. Je me suis dit qu’il était peut-être la clé de l’explication… mais c’était avant de découvrir qu’en fait, ce fameux pont, n’a aucun rapport avec l’amour. Bien au contraire… En fait, ce pont est un couloir qui relie les anciennes prisons de la ville aux salles d’interrogatoires. Les soupirs sont donc ceux des condamnés qui, par la fenêtre de ce pont, pouvaient voir Venise une dernière fois avant d’être enfermés en prison… Rien de très romantique en somme… La réponse n’est donc pas là.
Cependant, au fil de mes recherches, j’ai appris que la ville était réputée, au 18ème siècle, pour ses moeurs légères. On l’associait au libertinage et donc, par extension, à l’érotisme. C’est sans doute plutôt de ce côté là que se trouve la réponse. Dans les faits, comme bon nombre de villes, Venise offre de jolis lieux où l’on peut se retrouver, bien sûr, en amoureux…
Et puis, il faut bien avouer que son architecture inhabituelle pour des français comme nous, lui confère une atmosphère tout à fait particulière. Elle nous invite à la rêverie et au lâcher prise… Choses que nous ne prenons pas le temps de faire à Paris, une autre ville, pourtant, considérée comme une ville dédiée à l’amour.
Venise ne nous a pas tout de suite séduite…
Nous sommes arrivés par le train de nuit, en partance de Paris. Un départ à 19h30, pour une arrivée à 9h30 à Venise. Une expérience que je regrette pas même si, je ne vous le cache pas, j’ai passé une très mauvaise nuit. Je dors déjà assez mal en général, dans un lit qui ne bouge pas et dans un environnement silencieux… alors, je ne vous raconte pas ma nuit dans un train peu moderne mais malgré tout confortable. Nous avions choisi une cabine 2-3 personnes qui offre un confort tout de même supérieurs aux cabines de 4 ou 6 personnes.
Cette folle expérience passée, nous sommes arrivés dans la lagune de Venise. A mon image, elle semblait mal réveillée, encore embrumée… mais l’activité y régnait déjà. De petits bateaux la draguaient déjà tandis que notre train nous menait vers Venise. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un paysage comme celui-là !
Et puis Venise est passé de son statut de rêve à la réalité. Au sortir de la gare, nous sommes happés par l’activité.
Nous décidons de bouder le vaporetto et d’aller à notre hôtel à pieds… Nous nous engouffrons dans ses petites ruelles étroites, nous montons les marches des dizaines de petits ponts qui jalonnent notre trajet. Jamais je n’aurais imaginé trouver autant de ponts ici. J’ai l’impression de découvrir Venise. Les images fantasmées de cette ville que j’avais en tête tombent les unes après les autres.
Décidément, Venise ne ressemble pas à « ma » Venise. Dans la tête de Thomas, il semble se jouer le même spectacle. On est surpris, ça c’est certain… Plus nous nous enfonçons dans la ville, plus on découvre une atmosphère très particulière, une architecture à laquelle on ne s’attendait pas vraiment. Bien sûr, on croise des gondoles, on croise des touristes, beaucoup… trop…
On fini par devoir prendre le vaporetto.
Cette ville est décidément traversé d’un trop grand nombre de canaux. Traverser la ville à pieds n’est pas impossible mais elle nous oblige à de multiples détours. On se résigne et je passe commande sur une borne prévue à cet effet. Là, je me plante complètement… Je fini par acheter 3 tickets pour 2 jours au lieu de prendre 2 tickets pour 3 jours.
Contrariée, on monte dans le premier vaporetto de notre séjour… Nous en prendrons ensuite des dizaines et dizaines par jour. Un peu perdus et perplexes, on arrive à notre hôtel (hors de prix mais vraiment parfait) avant de filer à nouveau à la rencontre de cette ville déstabilisante.
Et on fini par apprécier Venise…
Il nous aura fallu un peu de temps, un brin de soleil aussi pour nous révéler le charme de cette ville. Paris est plus joli sous le soleil, Venise aussi. Son grand canal a pris des couleurs, révélant, du même fait, les jolies teintes de ses bâtiments. On apprécie découvrir la ville en sortant des sentiers battus. Nous évitons soigneusement les lieux touristiques… Mais avant, nous sommes toute de même passés voir la fabuleuse place San Marco, immense, et le gigantesque pont du Rialto. Les deux sont immanquables mais toujours trop peuplés.
Nous ne sommes pas particulièrement fan de ce type d’attroupements et nous demeurons persuadés que la beauté d’une ville ne réside pas seulement dans la visite de ses lieux dits « prestigieux ».
C’est pourquoi nous préférons en débusquer l’authenticité, des bribes de « vraie vie ». Alors, nous fuyons les grands axes pour découvrir les entrailles d’une ville qui gagne à être connue. Nous traversons de petits canaux, nous croisons quelques gondoles… Et puis nous traversons parfois quelques petites places désertes. Le tumulte des touristes s’est tue et nous sommes sommes enfin seuls, au calme…
C’est en cela sans doute que je considère Venise comme une ville dédiée à l’amour…
Son architecture, composée de multiples canaux mais également de fines ruelles, sont autant d’invitation à la promiscuité, au rapprochement et aux flâneries des amoureux.
Mais nous avons surtout aimé visiter Murano…
Murano est une petite ile située à proximité de Venise. Connue pour son travail du verre, la ville est elle aussi traversée d’un canal principal. A la différence de Venise, point de micro ruelles partout. Les passages sont plus grands. On respire plus ! Le canal principal est peu large, ce qui crée une promiscuité entre les deux rives. Du coup, on a une impression plus chaleureuse… c’est plus petit, plus mignon, plus coloré aussi. Partout dans la ville, on croise des boutiques de verreries. On s’amuse à s’arrêter à chaque vitrine pour en découvrir les figurines et autres objets réalisés avec talent. C’est beau et coloré…
Nous avons ensuite quitté Venise pour embarquer à bord du Costa Luminosa, pour notre croisière… mais ça, c’est une autre histoire que je vous raconterai plus tard !
7 comments
Les photos sont sublimes et me donnent envie…
Nous aimerions beaucoup y aller en train comme vous alors merci pour le tuyau des cabines 2/3 personnes 😉
C’est plus cher mais on y est bien mieux installé. En plus il y a un petit coin lavabo privatif qu’il n’y a pas dans les autres compartiments. Les lits sont plus larges aussi.
Et, petit plus, on a droit à un petit kit pour la nuit (brosse à dents, dentifrice, masque de nuit, boules Quies…) et même une bouteille de Prosecco et un petit déj (pas terrible le petit dej mais il a le mérite d’exister).
Je suis entrain de préparer le voyage en Venise avec mon chéri et je voudrai savoir si c’est vrai que ça pue les égouts?
J’ai entendu parler que ça craint ? à ton avis, tu penses quoi?C’est pas trop court de y rester que 2 jours? Merci.
Franchement, ça ne sentait pas les égouts. Une fois, peut-être, durant notre séjour, j’ai senti un peu l’odeur de la vase. Mais c’est tout… et encore, on était sur un vaporetto. Dans la ville on ne sent rien de particulier.
Sinon ça ne craint pas. Mais comme dans tout lieu touristique, il est conseillé de faire attention à ses affaires histoire d’éviter les pic-pockets. Mais sinon, franchement, il y a surtout beaucoup de touristes.
2 jours je trouve que c’est bien pour découvrir la ville et Murano. Tu peux prévoir une journée en plus si tu veux visiter quelques édifices ou des musées. Un gros week-end me semble suffisant.
Je te dirai ce que j’en ai pensé bientôt. Par contre, nous n’avons pas prévu de faire les aventuriers comme vous : pas de train couchette, on a choisi l’avion…
L’aventure « train couchette » était sympa à faire une fois mais, sincèrement, aujourd’hui, je rêve de plus de confort ! Cependant l’arrivée sur Venise en train vaut le coup !
Hâte d’avoir ton ressenti sur Venise…
[…] 2 jours à Venise : vraiment la ville des amoureux ? […]